Par Mathilde Rogez (Université de Toulouse – Jean Jaurès)
Prix Nobel de littérature en 1991, l’un des rares auteurs du continent africain à avoir été ainsi reconnue et à bénéficier de ce fait d’une réelle notoriété en Europe, Nadine Gordimer est sans doute d’abord identifiée comme une auteur militante, engagée dans la lutte contre l’apartheid au sein de l’ANC (African National Congress) comme dans ses romans. Cette conception de la littérature comme l’un des moyens de la lutte contre l’oppression l’a parfois opposée à d’autres écrivains sud-africains, comme l’autre prix Nobel J.M. Coetzee, et a aussi pu donner lieu à une lecture un peu faussée de ses œuvres, au détriment de leurs indéniables qualités littéraires. Cette présentation reviendra sur les écrits de Nadine Gordimer en proposant de revenir plus spécialement sur trois œuvres majeures de la romancière : Burger’s Daughter (Fille de Burger, 1979), The Conservationist (Le Conservateur, 1974) et July’s People (Ceux de July, 1981). Ce dernier roman fera l’objet d’une attention plus particulière pour faire apparaître tant certaines caractéristiques de l’écriture de Gordimer que la manière dont elle s’inscrit par ce texte dans les débats et enjeux de la littérature de son pays alors que le régime de suprématie blanche connaît son apogée.
Romans
**1974 : {The Conservationist} (Le Conservateur)
**1979 : {Burger’s Daughter}, (Fille de Burger)
****1981 : {July’s People} (Ceux de July)
1998 : {The House Gun} (L’arme domestique)
2001 : {The Pickup} (Un amant de fortune)
Recueils de nouvelles
1984 : {Something Out There} (Quelque chose là-bas)
2007 : {Beethoven Was One-Sixteenth Black} (Beethoven avait un seizième de sang noir)
Essais
1988 : {The Essential Gesture} (Le Geste essentiel)
1995 : {Writing and Being } (L’écriture et l’existence)