Les émotions jouent un rôle central dans la guerre, et ce de deux manières. Elles sont, d’abord, un moteur de la violence. C’est évident si l’on pense aux émotions « négatives » comme la haine, la colère ou le désir de vengeance. Elles sont aussi un objet de la stratégie militaire comme quand un groupe politique ou un Etat décide de faire usage de la violence pour générer des sentiments de peur ou de terreur. La présentation passe en revue ces deux modalités de la relation émotions/guerres au cours du XXe siècle. Cela nous conduira, notamment, à nous poser les questions suivantes : les émotions négatives sont-elles le seul moteur de la violence ? Le « terrorisme » – entendu comme la stratégie consistant à faire usage de la violence pour terroriser les populations – est-il une stratégie efficace ? Est-il vrai que les occidentaux ne pratiquent plus, aujourd’hui, cette stratégie ?