Le logiciel, moteur de la révolution numérique, est la source d’une
économie florissante. C’est dans les années 1980 que le législateur
choisit le droit d’auteur comme moyen de protection des œuvres
logicielles, reconnaissant ainsi le caractère artisanal et artistique
de leur production. Au dessus de ce socle législatif s’est construit
un univers buissonnant de licences, parfois présentées sous la forme
de “contrats à cliquer”. Parmi ces licences se trouvent les licences
libres. Celles-ci mettent en oeuvre un modèle de création de la valeur
jusqu’ici peu connu, la coopétition, dont les maîtres mots sont
“communauté” et “mutualisation”. Jusqu’où ce modèle, caractérisé par
des gains considérables en efficacité (à l’image de la construction de
la Wikipedia), peut-il diffuser à d’autres secteurs de la société, et
amplifier la transformation de celle-ci ?
