Les Afriques – L’accaparement des terres agricoles en Afrique.

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26/04/2016 Université de Bordeaux - site de la Victoire - Amphi Fabre

{Cette conférence devait avoir lieu le 26 janvier et a été reportée au 26 avril}

La question des investissements directs étrangers dans le foncier agricole fait, depuis les années 2008-2009, l’objet d’un débat impliquant, entre autres, les institutions internationales, les agences de coopération et d’aide au développement, les états, les investisseurs, les organisations non gouvernementales et les associations paysannes.
Bien que manquant de précision en raison de la fréquente opacité des accords passés entre investisseurs et états, les données quantitatives relatives aux types d’investissement, au nombre de projets et aux superficies concernées soulignent l’ampleur du phénomène et sa dynamique dans un contexte global marqué par l’accroissement des prix des produits agricoles mais aussi leur volatilité, par les besoins des pays riches en produits alimentaires et par les stratégies spéculatives des investisseurs.
En raison de leurs systèmes fonciers, du monopole des états sur les terres, de la centralisation et de l’opacité de la gouvernance foncière et de la surestimation de leurs potentialités agricoles, les pays d’Afrique sont particulièrement exposés et vulnérables à la pression des investissements étrangers dans le foncier agricole, souvent perçus comme des « accaparements » de terres. Ce terme rend compte des préoccupations de beaucoup d’acteurs sur la finalité de ces investissements et sur les risques qu’ils présentent pour la survie des exploitations familiales, pour leur indépendance alimentaire et pour la préservation de leurs ressources naturelles.

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