Conférence gesticulée : Je t’aime mon camarade, manifeste pour des organisations politiques joyeuses

Évènement passé
20/09/2024 à 19:00 Local UPB – 14 rue des Douves Les conférences gesticulées

Le vendredi 20 septembre, l’UPB vous invite à la conférence gesticulée de Florence P, à 19h, dans notre local du 14 rue des douves (attention, ce n’est PAS la Halle des douves).
Une conférence gesticulée est une prise de parole publique qui porte nécessairement une dimension politique. Elle naît d’une décision personnelle mais s’élabore au cours d’une formation collective : c’est un acte d’éducation populaire. Elle n’utilise pas les codes du théâtre. C’est le fruit d’un tressage entre des savoirs chauds (expérience personnelle), des savoirs froids (références théoriques). Elle est faite pour diffuser des idées et révéler l’existence de rapports de domination. Son objectif est de générer chez le public une réflexion, une prise de conscience voire un engagement, individuel ou collectif.
Cette conférence dure 1h45 et sera proposée à prix libre, intégralement reversé à Florence.
Elle sera suivie d’un atelier, le lendemain samedi 21 de 15h à 18h, pour explorer le thème des oppressions systémiques en milieu militant, d’une autre manière. Vous pouvez vous inscrire (mais ce n’est pas obligatoire) sur ce formulaire.

Manifeste pour des organisations politiques plus joyeuses

Florence milite dans une organisation politique de gauche. Pour elle, les militants et les militantes sont des gens très importants qui portent en elleux la force de transformer le monde. Pourtant elle observe et subit des comportements qu’elle ne s’attendait pas à voir parmi ses camarades : intimidations, autoritarisme, violences sexistes, mise au ban.

Mais pourquoi, trop souvent, les organisations politiques de gauche n’appliquent pas en interne ce qu’elles défendent dans leur programme émancipateur ?

Pour elle, la politique ne sera jamais une affaire de gros muscles. Parce qu’elle tient très fort à ses idéaux, Florence s’est résolue à sortir du silence. Elle nous raconte avec sincérité ses premiers pas de jeune militante, puis les échelons qu’elle a gravis. La colère et la tristesse se mêlent à son enthousiasme de rendre nos luttes toujours plus fortes. Une lettre d’amour à toutes les militantes et les militants, baignée des rythmes inspirants des luttes féministes et populaires d’Amérique Latine.

Illustration (ci-dessous) issue de la première rencontre mondiale des femmes du Mouvement des travailleurs et travailleuses Sans Terre, en 2020 à Brasília (Brésil)

 

Le/La gesticulant·e

Bonjour, je m’appelle Florence, j’ai 38 ans, et je suis une militante de gauche. Je ne sais pas trop pourquoi ni comment je le suis devenue, mais je prends ça comme un devoir vis-à-vis de toutes les personnes qui m’entourent. J’ai adhéré à mon organisation politique lorsque j’ai quitté la France pour aller habiter de l’autre côté de l’Atlantique, en Amérique Latine. J’y ai vécu 10 ans, où j’ai fondé une association militante et exercé aussi un mandat d’élue locale. Ça peut paraître bizarre, mais c’est l’expérience de l’internationalisme dans la pratique qui m’a convaincue que je devais m’engager politiquement pour faire bouger les lignes. Ma formation politique est donc baignée de cette diversité culturelle. Aujourd’hui j’habite à Paris et je travaille dans une association.