Conférence – “Oui c’est oui”, “Non c’est non” . Mais en réalité comment ça se passe le consentement ?

Évènement passé
08/10/2020 à 19:00 Amphi Denucé Festival Comme un Grondement

[ SUR RESERVATION / Mesures sanitaires indépendantes de notre volonté ]

Avec les nouvelles mesures sanitaires, la Fac de Bordeaux nous demande des réservations (attention c’est limité à 40 places) : https://www.helloasso.com/associations/universite-populaire-de-bordeaux/evenements/conference-oui-c-est-oui-non-c-est-non-mais-en-realite-le-consentement

L’ Université Populaire de Bordeaux vous invite à son Festival Comme Un Grondement [Amoureux] pour la 5ème édition, qui aura lieu du 1er au 10 octobre 2020 sur l’agglomération bordelaise..
// Tout le programme du festival par ici >> https://upbordeaux.fr/agenda/ //

// Entrée à prix libre dans la limite des places disponibles //
Venez masqué-es !

► 19h – 21h : Conférence d’Alexia Boucherie
► suivie le lendemain par un arpentage du livre de la conférencière “Troubles dans le consentement” à la Maison des Femmes

Alexia Boucherie est doctorante en sociologie à l’Université de Bordeaux depuis Septembre 2019. Elle a publié en Mars 2019 son mémoire de master 2 en sociologie sous le titre Troubles dans le consentement, aux éditions François Bourin. Ses travaux de recherche tout
comme ses engagements militants se centrent sur les questions de consentement, de féminismes et de sexualités, en prenant en compte les rapports de pouvoir multidimensionnels
qui se jouent en leur sein. Elle anime également des « ateliers consentement » qui ont pour but de déconstruire nos présupposés autour de la sexualité et de réinventer nos pratiques du consentement en mettant en commun nos outils et expériences.
https://durkheim.u-bordeaux.fr/Notre-equipe/D…

« Oui c’est oui », « non c’est non » : en théorie, les questions de consentement semblent aussi simples que ça. Mais lorsque l’on s’intéresse en 2020 à nos relations sexuelles les plus quotidiennes, celles qui marquent de nouvelles rencontres ou qui accompagnent une longue vie conjugale, peut-on réellement dire que le consentement est une simple affaire de « oui » ou de « non » ? Un « oui » traduit-il toujours un désir sexuel pour l’autre ? L’expression de notre (non)consentement est-elle toujours « libre et éclairée » ? La sexualité peut-elle être acceptée/proposée pour d’autres motifs que le seul désir/plaisir ? Mais alors… Consentir sans désir, est-ce vraiment du consentement ?
« Je n’en avais pas envie mais…
Je voulais lui faire plaisir – Ça faisait déjà X fois que je refusais – On est en couple, il faut entretenir la flamme – Il/elle a des gros besoins sexuels – J’avais peur qu’il/elle me largue – Je l’aime – J’avais accepté d’aller chez lui/elle – Je ne voulais pas la/le vexer – Il fallait « faire le job »… » Les raisons qui nous poussent à accepter, ou à initier, des relations sexuelles pourtant non-désirées sont nombreuses : dire « oui » n’est donc pas nécessairement un signe de désir. Dans ce contexte, où se situe le consentement ? Nous reviendrons ainsi dans cette conférence sur les normes et rapports de pouvoir qui continuent d’envahir nos sexualités et d’orienter leur apparente liberté, notamment dans les relations amoureuses. Nous verrons également comment nos pratiques du consentement sont impactées, dès lors que nous ne disposons que d’un seul modèle (hétéronormé) pour construire nos désirs et limites sexuelles.
Enfin, nous évoquerons ensemble les alternatives féministes au script hégémonique d’un consentement qui se veut non-verbal, déduit d’un enchaînement de gestes que l’on pense
universellement (re)connus.