La copossession du monde

Évènement passé
02/05/2024 à 15:30 Bibliothèque de Mériadeck Arpentage

Rendez-vous jeudi 02 mai à 15h30, à la bibliothèque de Mériadeck (85 cours du Maréchal Juin, 33000 Bordeaux) ! Inscrivez-vous auprès de la bibliothèque : 05 56 10 30 00
On arpentera le livre de Pierre Crétois : “La copossession du monde”, dans le cadre du festival La Fabrique du citoyen : https://bibliotheque.bordeaux.fr/agenda/les-evenements/la-fabrique-du-citoyen

Sapristi, mais c’est quoi un arpentage ?!
Il s’agit d’une technique de lecture collective et subjective d’un ouvrage scientifique qu’on aurait du mal à lire seuls. Un ouvrage est déchiré en autant de partie que de lecteurs. Chaque personne présente lit un extrait et en fait par la suite une restitution subjective. Cela permet de désacraliser le savoir et de s’approprier des écrits parfois techniques et peu accessibles tout en les liant avec un vécu, des expériences.

Résumé :

« La propriété ne doit pas être considérée comme la base première de la vie en communauté, mais, au contraire, comme une modalité du commun. »

Pierre Crétois s’intéresse ici à la tradition économique qui tient l’institution de la propriété pour souhaitable du fait des conséquences avantageuses qu’elle aurait pour la collectivité : en effet, elle serait capable de mettre fin au chaos qui régnerait là où tout est commun, et, par les limites qu’elle impose, elle serait également de nature à réunir spontanément les conditions d’un certain ordre social, l’ordre propriétaire.

Cette tradition morale et politique – formalisée à la fin du xviiie siècle par Jeremy Bentham, développée ensuite par John Stuart Mill, Henry Sidgwick et bien d’autres – est d’une importance capitale pour la construction de la pensée moderne et a largement inspiré la science économique. Or, bien que le concept de propriété soit assez peu questionné en économie, il y joue un rôle cardinal d’ordonnancement des sociétés en général et des marchés en particulier.

En présentant les défenses libérales et néolibérales de la propriété, il souligne leurs faiblesses et leurs conséquences délétères. Le souci de la justice – économique, sociale et environnementale – impose de cesser de considérer les choses comme absolument appropriables. Cela passe non seulement par la limitation du droit de propriété, mais surtout par la reconnaissance du fond commun de toute propriété.