[Annulé] L’appropriation massive des terres agricoles autour des villes d’Afrique subsaharienne. Acteurs, mécanismes, conséquences.  

Évènement passé
24/03/2020 à 19:00 Amphi Pitres Chaire Les Afriques

 

Une chaire en partenariat avec l’IdAf

L’appropriation massive des terres agricoles autour des villes d’Afrique subsaharienne. Acteurs, mécanismes, conséquences.  

  • Intervenant :Géographe de formation, Alain Durand-Lasserve est ancien directeur de recherche au CNRS et membre du Comité technique foncier et développement (AFD-MAE). Il est actuellement chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences-Po Bordeaux. Ses recherches portent sur la question foncière urbaine, les politiques de l’habitat dans les villes d’Afrique subsaharienne, sur la dynamique des marchés fonciers et l’évolution à long terme de l’urbanisation et sur ses conséquences sur les politiques de l’habitat. Il réalisé des missions d’expertises et d’évaluation des politiques foncières et des stratégies de développement urbain pour des agences d’aide et de coopération bilatérales et multilatérales, des institutions régionales, les Nations-unies et des institutions financières internationales. Il a notamment publié Banque mondiale et Agence Française de développement. Le système d’approvisionnement en terres dans les villes d’Afrique de l’Ouest, paru en 2055, avec M. Selod
  • Résumé de l’intervention : Au cours des dix dernières années, les acquisitions de terres agricoles par les investisseurs étrangers ont donné lieu à une très abondante littérature. Or, depuis plusieurs décennies, les terres des grandes périphéries agricoles des villes d’Afrique subsaharienne on fait l’objet d’une appropriation massive par les élites nationales, principalement dans le but de les convertir en terrains pour l’habitat. Ce phénomène, largement sous-estimé, est dû à la conjonction de plusieurs facteurs spécifiques à l’Afrique subsaharienne : pluralité des systèmes de droits fonciers, procédures inappropriées d’enregistrement des droits, faiblesses de la gouvernance urbaine et corruption généralisée dans l’administration foncière. Il a pour résultat d’exclure de l’accès au sol la majorité des populations urbaines, dans un contexte où l’urbanisation accélérée de l’Afrique subsaharienne nécessitera, au cours des trois prochaines décennies, de loger une population urbaine supplémentaires supérieure à la population urbaine totale des 44 pays d’Europe en 2018. Une bombe à retardement qui commence à préoccuper les gouvernements et les bailleurs.