Entrée prix libre sur réservation à l’accueil de l’ ABC Blanquefort ou par téléphone au 05 57 93 12 93
// C’est quoi une conférence gesticulée ? //
Se raconter pour s’organiser : A mi-chemin entre la conférence et le spectacle théâtral, la conférence gesticulée fait la jonction entre des savoirs chauds (issus de l’expérience) et des savoirs froids (scientifiques, théoriques). A partir d’une expérience vécue (souvent conflictuelle, douloureuse et incomprise), le-la conférencier-cière va se lancer dans la recherche des causes et conséquences sociales et politiques de ce vécu. Ille va également chercher et proposer des solutions à apporter. A grands renforts de métaphores, d’humour et parfois d’ironie et de cynisme, ille cherche à rendre son vécu et ses savoirs accessibles, compréhensibles et mobilisateurs.
// La conférence gesticulée de Cynthia //
Entre récupération de l’art et détournement culturel: une conférence qui parle d’art et de politique, de résistance et de subversion et des multiples formes d’anesthésie sociale
En gros: tu comprends pas pourquoi tu comprends rien à l’art? On t’explique le pourquoi du comment, et on te montre le comment et pourquoi « créer c’est résister » tu verras c’est simple!
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Cette conférence interroge la force subversive de l’art – tous les arts contemporains: arts vivants et arts de la scène/musique/musées… et sa réponse comme puissance de « révolution symbolique » (P. Bourdieu)
On y raconte donc comment les institutions anesthésient (privent de sensation) les identités singulières (la mienne, la tienne peut-être aussi) en passant par différents moules : des injonctions familiales aux normes éducatives, entre lissage des sens et canalisation de la pensée, passant du « comment bien penser » au prêt à consommer…
… on y parle des multiples formes de censures déguisées: du détournement à la répression, de la récupération à l’instrumentalisation de l’art, de la domination par élitisme culturel, du glissement de l’art au tourisme culturel. Parallèlement, cette conférence incite le spectateur à devenir spect-acteur, l’invitant à récupérer ses propres armes d’interrogation, de contestation.
Et si donc l’expérience des sens et des sensations était une arme figure d’émancipation de réappropriation d’espaces de liberté et de sens critique ? Car si Platon souhaitait l’art banni de la cité, c’est bien parce qu’il en craignait le pouvoir subversif.
Et puis comme le disait Deleuze:
« l’art sert à libérer la vie que l’homme a lui-même emprisonnée »