L’invention du colonialisme vert – Lecture partagée

Évènement passé
12/03/2022 à 10:30 Local UPB – 14 rue des Douves Arpentage

📚 LECTURE COLLECTIVE ET DISCUSSIONS AUTOUR D’UN OUVRAGE, également appelé “arpentage”
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🌩 La toute nouvelle commission Potager vous prépare un programme de folie autour des enjeux écologiques. Mais qui a dit que l’écologie était déconnectée des autres systèmes de domination ? Avec l’ouvrage L’invention du colonialisme vert de Guillaume, déconstruisons nos imaginaires coloniaux, et notre fantasme de la “nature”.
Une conférence suivra cet arpentage le mercredi 16 mars 2022, avec Guillaume Blanc.
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📙👁 Le livre :
L’histoire débute à la fin du XIXe siècle. Persuadés d’avoir retrouvé en Afrique la nature disparue en Europe, les colons créent les premiers parcs naturels du continent, du Congo jusqu’en Afrique du Sud. Puis, au lendemain des années 1960, les anciens administrateurs coloniaux se reconvertissent en experts internationaux. Il faudrait sauver l’Éden ! Mais cette Afrique n’existe pas. Il n’y a pas de vastes territoires vierges de présence humaine, et arpentés seulement par ces hordes d’animaux sauvages qui font le bonheur des safaris touristiques. Il y a des peuples, qui circulent depuis des millénaires, ont fait souche, sont devenus éleveurs ici ou cultivateurs là. Pourtant, ces hommes, ces femmes et enfants seront – et sont encore – expulsés par milliers des parcs naturels africains, où ils subissent aujourd’hui la violence quotidienne des éco-gardes soutenus par l’Unesco, le WWF et tant d’autres ONG.
Convoquant archives inédites et récits de vie, ce livre met au jour les contradictions des pays développés qui détruisent chez eux la nature qu’ils croient protéger là-bas, prolongeant, avec une stupéfiante bonne conscience, le schème d’un nouveau genre de colonialisme : le colonialisme vert.
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💬 Mais c’est quoi au fait un arpentage ?
Il s’agit d’une technique de lecture collective et subjective d’un ouvrage qu’on aurait du mal à lire seul-es. Un ouvrage est déchiré en autant de partie que de lecteurices. Chaque personne présente lit un extrait et en fait par la suite une restitution subjective. Cela permet de désacraliser le savoir et de s’approprier des écrits parfois techniques et peu accessibles tout en les liant avec un vécu, des expériences..