Que fait l’UPB?

Des bénévoles très actifs…

La grande partie des activités ouvertes au public (chaires, cycles, conférences, Kabaret Politik…) est pensée, organisée et animée par les bénévoles.

Ils et elles sont une vingtaine : une équipe d’ancien.ne.s et d’autres tout nouvellement arrivé.e.s.

Nombre de ces bénévoles sont par ailleurs des professionnel.le.s de l’animation socioculturelle et de l’associatif. Illes investissent l’UPB comme un espace ressource où il est possible de questionner et enrichir ses pratiques professionnelles – et réciproquement, l’UPB s’enrichit de l’expérience et des savoirs dont sont porteurs ces professionnel.le.s.

Parmi ces bénévoles, n’oublions pas de mentionner les intervenant.e.s qui assurent leur prestation gratuitement.

Ces bénévoles s’organisent en commissions d’activités : Chaires, Cycles, Kabaret Politik, Big Conf’, Arpentage, Univers Cité Populaire. Chaque commission désigne un.e coordinateur-trice, responsable de l’animation et de la communication dans le groupe.

Le conseil d’administration est composé de chaque responsable de commission et du bureau.

… ouverts à tous…

L’UPB se veut être un support pour quiconque souhaiterait mener une activité allant dans le sens de notre projet politique. Nous disposons d’outils, d’expériences, de partenaires que nous souhaitons partager et croiser avec d’autres acteurs locaux, qu’il s’agisse d’associations, de collectifs ou même d’individus. N’hésitez par à venir vers nous pour proposer vos idées ou rejoindre une commission.

… soutenus par des adhérent.e.s…

Ces derniers sont bénévoles et/ou participant.e.s aux activités que nous organisons. Jusqu’à présent, l’adhésion n’est pas obligatoire pour participer aux activités de l’UPB : celles et ceux qui adhèrent le font dans une démarche de soutien aux actions et au projet de l’association.

Comme dans toute association, illes sont convié.e.s à l’Assemblée Générale et participent aux choix des orientations de l’association. Leur regard distancié nous est précieux dans les décisions que l’association doit prendre, qu’il s’agisse du projet politique, de la gestion ou des activités de l’association. Nous veillons tout particulièrement à faire émerger chez nos adhérent.e.s les savoirs et compétences dont illes sont porteur-se-s et qui peuvent aider au pilotage de l’association.

Des commissions portant chacune des activités.

 

 

Les chaires

L’Université hors les murs

Les connaissances élaborées au sein de l’université sont et doivent rester un bien public.

En créant un espace où chacun.e peut y accéder (gratuitement et sans inscription), l’UPB entend diffuser des savoirs et des savoirs critiques permettant la compréhension et l’analyse de l’actualité sociale et culturelle. Nous affirmons par là que détenir et maîtriser un certain nombre de connaissances est une des conditions de l’exercice de la citoyenneté et de la démocratie.

Une chaire, c’est donc une carte blanche laissée à un.e professeur.e d’université qui enseigne sa spécialité, sur une ou plusieurs séances.

Pour le public, il s’agit d’avoir accès à des savoirs habituellement confinés à l’Université. Nous veillons à ce que ces conférences classiques offrent une progression et soient accessibles au plus grand nombre, afin de permettre une appropriation des contenus académiques.

Pour l’enseignant.e, c’est l’occasion de sortir des murs de la faculté, de rencontrer un public différent, de décliner autrement ses cours et d’en débattre le fond par la présence systématique d’un temps d’échange avec les auditeur-se-s.

Les disciplines abordées varient chaque année : économie, sociologie, philosophie… et toutes leurs déclinaisons.

Les conférences gesticulées

Se raconter pour s’organiser

Pour en savoir plus : “Conf’ toujours, tu m’intéresses !”

A mi-chemin entre la conférence et le spectacle théâtral, la conférence gesticulée fait la jonction entre des savoirs chauds (issus de l’expérience) et des savoirs froids (scientifiques, théoriques). A partir d’une expérience vécue (souvent conflictuelle, douloureuse et incomprise), le-la conférencier-cière va se lancer dans la recherche des causes et conséquences sociales et politiques de ce vécu. Ille va également chercher et proposer des solutions à apporter. A grands renforts de métaphores, d’humour et parfois d’ironie et de cynisme, ille cherche à rendre son vécu et ses savoirs accessibles, compréhensibles et mobilisateurs.

L’idée de la conférence gesticulée est celle d’une transmission qui n’est jamais autorisée, jamais organisée : la transmission de l’expérience collective (c’est-à-dire politique) que nous accumulons au fil de notre expérience. C’est une forme qui permet d’entrée dans la subjectivité du-de la conférencier-cière gesticulant.e et d’y atteindre l’universel, donc le politique.

Il s’agit de dévoiler les systèmes de domination à l’œuvre, tels qu’ils ont été vécus et de rassembler des savoirs utiles pour l’action collective.

Un atelier est souvent proposé en marge de la conférence pour accompagner la mise en action de collectifs demandeurs de transformation de leur quotidien.

Les cycles

Croiser les regards et les expériences

Les savoirs ne se limitent pas à ceux détenus par les « sachant.e.s » : l’Université Populaire de Bordeaux considère que chacun.e est porteur-se de savoirs, issus de l’expérience (de vie, professionnelle, militante, familiale…) qu’il s’agit de faire émerger et de mutualiser. Les cycles sont un des moyens que nous avons trouvés pour (ré)apprendre à co-construire des savoirs.

Un cycle, c’est donc un thème qu’on explore à travers plusieurs regards et méthodes lors de rencontres consécutives, ouvertes à tous. Il peut s’agir d’ateliers visant à mobiliser les savoirs et les expériences des participant.e.s, d’interventions d’acteurs-trices locaux sur cette thématique (associations, collectifs, chercheurs…), de mises en débat, de témoignages particuliers, visites…

On choisit un thème avant tout parce qu’il nous intéresse, qu’il fait l’actualité locale, nationale ou internationale, souvent à partir de propositions faites par des participant.e.s ou d’organisations partenaires.

Chaque cycle fait l’objet d’un rendu, sous diverses formes : publications dans la boîte à outils de notre site internet, présentation lors d’un Kabaret PolitiK ou d’autres formes en fonction des idées et des opportunités.

Depuis la création de l’association, nous avons travaillé sur différentes thématiques : le féminisme, le travail, l’autonomie, l’alimentation, le syndicalisme, les genres, l’éducation, l’informatique, les médias…

 

Les Kabarets PolitiKs

Se réapproprier la parole politique

Le Kabaret Politik se veut être un espace où chacun.e peut se réapproprier une parole politique – non pas dans le sens partisan du terme mais dans le sens de comprendre et agir sur son environnement.

Pour cela, nous avons créé un espace-temps – un bar, une soirée – pour se raconter individuellement et collectivement, des bouts de nos histoires d’hier et d’aujourd’hui : expériences de vie, découvertes, conscientisations, premiers engagements, coups de gueule, grandes émotions politiques et sociales…

Le tout sur une scène ouverte à tous, où on retrouve du slam, de la poésie, des chansons, du théâtre, de la danse et des infos locales.

Chacun.e est invité.e à donner son avis et/ou son expérience sur un thème proposé par l’UPB, en lien avec un cycle, une chaire… ou pas !

Le Kabaret PolitiK est ainsi devenu un lieu de rencontres pour celles et ceux qui tentent de comprendre et d’agir sur ce qui nous révolte. Nous veillons à ce que cet espace soit et reste un rendez-vous convivial et bienveillant pour créer de l’enthousiasme et se rassurer : non, nous ne sommes pas seul.e.s à vouloir la transformation sociale !

Les Bigs Confs

Comprendre pour se positionner

Il s’agit de faire venir une tête d’affiche, un nom, une personne connue pour creuser un sujet, ensemble. Les Bigs Confs sont organisées en fonction des opportunités et des envies.

Ces conférences veulent sortir du format convenu entre celui ou celle qui parle et celles et ceux qui écoutent. Nous voulons au contraire que ces événements permettent de produire du savoir qui soit utile et utilisable, que ce soit au café, en famille, au travail, dans les associations ; de se repérer pour pouvoir prendre part à des discussions sans se faire démonter comme un moteur de mobylette.

C’est un peu comme ça qu’on imagine la Big Conf : un gros sujet pour pleins d’autres petits sujets à porter dans la vie de tous les jours.

En Goguette Simone ! – l’éducation populaire en chanson

Une goguette c’est quoi ?
Tu prends une chanson connue…
T’enlèves les paroles…
Tu écris tes propres paroles…
Et tu la chantes !

A la Goguette on se retrouve autour d’une scène ouverte pour chanter ensemble et détourner sans vergogne des airs connus pour parler d’actualité internationale, nationale, locale ou intime. Pas besoin de chanter juste, ni bien, il suffit d’avoir quelque chose à dire et de le dire en chanson. Si désaccord il y a, on peut toujours répondre au goguettier… en chanson! A vos crayons, à vos papiers, à vos coups de gueule, à vos coups de cœur : accourez à la goguette !

Animation d’outils d’éducation populaire

Les outils d’éducation populaire

« Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage » Paul Ricœur (1913-2005)

L’Université Populaire de Bordeaux se reconnaît dans cette définition de la démocratie. Pour cela, elle s’appuie sur des outils d’éducation populaire remis au goût du jour, créé et répertorié par le réseau des SCOP d’éducation populaire politique qui constitue un partenaire étroit de l’association depuis sa création (formation, conseil, accompagnement pédagogique).

Ces outils sont utilisés dans le fonctionnement interne de l’association (Conseil d’Administration, Assemblée Générale, week-end de formation des bénévoles) mais aussi dans les différentes activités que nous proposons au public : cycles, Kabaret PolitiK, festival d’éducation populaire… En voici quelques-uns

Débat mouvant : Il consiste à demander aux participant.e.s de se positionner et de réagir à une affirmation polémique sur un sujet. Un débat est animé entre les partisan.e.s du « pour » et du « contre ». Le but de cet exercice n’est pas de tomber d’accord mais de creuser la complexité de la question soulevée et d’argumenter sa position en tentant de convaincre le « camp » d’en face. Le débat est mouvant car il est autorisé de changer d’avis, c’est-à-dire de changer physiquement de camp, et ce plusieurs fois.

Arpentage : Il s’agit d’une technique de lecture collective et subjective d’un ouvrage scientifique qu’on aurait du mal à lire seuls. Un ouvrage est déchiré en autant de partie que de lecteurs. Chaque personne présente lit un extrait et en fait par la suite une restitution subjective. Cela permet de désacraliser le savoir et de s’approprier des écrits parfois techniques et peu accessibles tout en les liant avec un vécu, des expériences.

Porteurs de Paroles : L’outil porteur de parole (P2P) a été mis en place par l’association « Matières Prises » à Tours en 2004.

Il consiste en un recueil et un exposé de la parole des habitant.e.s, des passant.e.s, des usagers-gères et de sa mise en débat directement dans l’espace public. Il s’agit d’un outil de rencontre et de discussion qui vise à redonner, recueillir et exposer la parole dans l’espace public. Cet outil part du constat que la parole publique est trop souvent exprimée de façon indirecte, par le relais des médias, des femmes et hommes politiques, des acteurs-trices sociaux-ciales ou autres « sachant.e.s », dépossédant et délégitimant ainsi les individus de leur pouvoir de penser et d’argumenter. Le porteur de parole se veut être un outil de reconquête et de diffusion de la pensée et de l’avis propre à chacun.e, en s’appuyant sur les expériences de vie.

Le Groupe d’Interview Mutuel : Il s’agit d’un temps d’échange privilégié et confidentiel entre 3 personnes. Chacune va raconter une anecdote, un vécu sur un sujet commun. Une fois que les trois personnes se sont faites interviewer, elles sont invitées à réfléchir à ce qui est commun à ces trois anecdotes, à analyser qu’est ce qui s’est joué et à en faire la restitution collectivement. L’idée est de croiser les expériences, de réaliser que ces anecdotes ne sont pas si singulières mais qu’elles répondent à des logiques et font système.

Autres outils de débat et de prise de décision : Grodébat, débat en pétale, sociocratie, parole boxée, pense-écoute, petite histoire/Grande Histoire…

Formations, prestations et intervention sur site

Diffuser nos pratiques pour essaimer

Forte de son expérience et de sa pratique des outils d’éducation populaire, l’UPB propose des formations à un public de professionnel.le.s et de particuliers. Le programme détaillés des formations est à retrouver sur notre site internet.

Nous pouvons également intervenir sur site, à la demande d’un collectif, d’associations, de professionnel.le.s…

En mettant en scène des situations d’oppression vécues, en les jouant sans prétention artistique, en invitant le public à s’en saisir pour débattre et en réinventant des résistances, le théâtre de l’opprimé développé par Augusto Boal peut nous armer dans nos métiers ou dans nos actions collectives. En identifiant des dominations dans nos récits de vie et nos expériences professionnelles, nous apprenons à nous servir de techniques comme le théâtre forum ou le théâtre image pour débattre autrement, analyser des situations de domination vécues dans nos actions de manière différente et penser collectivement les possibles.

Depuis une quinzaine d’années se multiplient les initiatives des collectivités territoriales et des acteurs-trices politiques pour développer les modes de participation directe des habitant.e.s et autres citoyen.ne.s, sur les projets du territoire. Ces acteurs-trices se sont emparé.e.s de la terminologie de la participation (empowerment, capacitation, collaboration, coopération, débats publics…) sans forcément avoir les moyens de la mettre en actes. Comment permettre aux premiers-ères concerné.e.s par une situation de se mobiliser, de s’exprimer et d’être entendus ? Comment ne pas laisser uniquement les pseudo-expert.e.s parler pour nous, pour les autres ? Quels outils existent ?

Parce qu’il est nécessaire de se réapproprier l’espace public et d’interpeller chacun.e sur les questions d’actualité locale ou internationale, nous proposons des formations à quelques outils, notamment au « Porteur de Paroles »